commis, ise [1]
part. passé. (ko-mi, mi-z')
- 1Préposé.
Les plus sages vieillards furent commis pour examiner ses actions
. [Fénelon, Télémaque]Le gladiateur, commis à l'introduction des martyrs, n'avait pas d'ordres pour cette victime [Cymodocée]
. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne]Mais pour la conquérir qui s'ose hasarder Trouve un dragon affreux commis à la garder
. [Corneille, La toison d'or]Commis à retirer les brevets des emplois Qui vous ont fait l'envie et la terreur des rois
. [Rotrou, Bélisaire]Huissier commis, celui qui est désigné par un juge pour certaines opérations.
- 2Confié.
Un voleur se hasarde D'enlever le dépôt commis aux soins du garde
. [La Fontaine, Matr. d'Éph.]Je m'acquitte des mieux de la charge commise
. [Corneille, la Place roy. I, 2]Il accomplira l'ouvrage qui lui est commis
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Il est vrai, de David un trésor est resté, La garde en fut commise à ma fidélité
. [Racine, Athalie]Le sort d'Andromaque est commis à ta foi
. [Racine, Andromaque]C'est aux mains de Bourbon que leur sort est commis
. [Voltaire, La Henriade]Dans l'ancienne jurisprudence, on disait qu'une personne ou une communauté avait ses causes commises, quand elle avait droit au privilége de plaider en certaine juridiction. L'Université avait ses causes commises au Châtelet de Paris ; les religieux de Cluny et de St-Maur au grand conseil ; les ducs et pairs, l'Hôtel-Dieu et l'Hôpital général, en première instance en la grand'chambre.
- 3Compromis.
Toute la gloire et toute la fortune d'un homme y sont commises
. [La Bruyère, XII] - 4Fait, exécuté, en parlant d'une action condamnable. Un crime horrible ayant été commis.
Les jansénistes disent que les péchés commis sans grâce actuelle ne laissent pas d'être imputés
. [Pascal, Les provinciales]
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1. COMMIS, part. passé. Ajoutez :5Qui a subi l'opération du commettage. Un cordage est dit commis au tiers, au quart, selon qu'il est plus court de 1/3, de 1/4, que les torons qui le composent.
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